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Les Pensées - Février 2025
Publié le 28 février
Pensées hivernales, médicales et minimalistes
Madison du dredi

Ramené de Poitiers le nouvel alto : plus grand (un peu), plus beau, et un beau son. L’ancien continuera sa route avec Fifille (je ne sais pas de qui elle tient cette passion pour les instruments).
Sandales mini, décor maxi.
Sandales mini, soleil maxi. Vacances.
En sortant la poubelle, je repense à l’histoire de l’astronaute Walter Schirra (Mercury, Gemini, Apollo) au retour de son vol en orbite lunaire.
« J’étais le soir au fond du jardin, et je regardais la Lune en pensant que quelques heures plus tôt j’en avais été si proche. C’est alors que ma femme m’a appelé depuis la maison : Hé, Wally, tu penseras à sortir la poubelle ? C’est alors que j’ai vraiment compris que j’étais vraiment revenu sur Terre. »
Expérience : courir dehors en short et sandales minimalistes par 0°, ça fait froid, mais pas tellement aux pieds : surtout aux mains, malgré les gants.
Le bon côté des rencontres parents-prof, c’est quand le papa de George s’intéresse à ton coin écoute piloté par Pure Data, et te dit que lui aussi est un passionné de création de synthétiseurs analogiques ou logiciels.
En décembre dernier j’avais couru une course de 7 km avec ma fille Laure, deux autres gars et Virginie, jeune femme polyhandicapée mais passionnée de sport dont elle est la kiné, en joëlette. C’était une belle expérience mais on n’était pas trop de quatre pour tirer/pousser la joëlette (avec une autre ils étaient une équipe de 9) et j’étais content de voir la ligne d’arrivée, c’était très physique, bien plus que la simple course telle que je la pratique habituellement. Et puis Laure m’a embarqué pour le semi-marathon de Poitiers en avril. Mais pas avec la joëlette, trop dur, j’ai dit — et mon dernier semi c’était en 2011, si je finis (en sandales) je serai déjà content.
Laure a donc annoncé à Virginie que je ferais la course, mais pas avec elles, « parce que j’étais trop vieux pour la joëlette ». Ce que Virginie n’a absolument pas voulu entendre (d’autant moins qu’elle est sourde).
Le semi se fera donc dans l’équipe joëlette, si je ne peux pas tirer au moins je trotterai à côté...
Tu sais que tu es un runner minimaliste, un vrai, quand tu déclines le croissant qu’on te propose gentiment avec le café, quand il est 10h30, qu’il est doré à point et sent tellement bon.
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Des fois qu’on me piquerait mes pensées.
La frustration du coureur à pied minimaliste, c’est par exemple quand il s’est entraîné toute la semaine sur tapis de course en prévision de la longue sortie dans les marais du week-end, et que celle-ci se termine au bout d’un kilomètre et demi, à cause de courbatures dues à l’entraînement évoqué ci-dessus.
Et en plus, par grand beau temps, après une semaine de grisaille à Paris.
Écoutant Trilogie de la mort d’Éliane Radigue au casque dans le TGV, je me souviens d’une intervention chirurgicale sous anesthésie locale il y a deux ans. Dans la chambre en attendant de passer au bloc j’avais regardé des vidéos sur Éliane. Accueilli au bloc avec de la musique, sans doute FIP. Une fois installé sur la table, le chirurgien, sympa, m’avait demandé quelle musique d’ambiance je souhaitais qu’on mette pour me détendre pendant l’opération. Lui avais répondu que là dans l’instant il n’y avait pas vraiment de réponse qui me venait, qu’il pouvait mettre ce qu’il voulait. Et comme il insistait, lui avais dit que le seul truc auquel je pensais — c’était pas du snobisme, j’étais en plein trip Radigue, et rien d’autre, vraiment, ne me venait à l’esprit — c’était un peu spécial et qu’il y avait peu de chance que ça leur plaise, à l’équipe médicale. « Si, si, allez-y, on aime découvrir ! Et c’est pour vous ». Alors j’ai dit Éliane Radigue. L’infirmière m’a fait épeler, a cherché sur les plateformes, ça devait être aussi la Trilogie.
Au bout de cinq minutes, en essayant pour la troisième fois sans succès de rentrer son trocard dans ma veine défectueuse (et pas encore insensibilisée), le doc a dit : « Ah ouais, effectivement, votre musique, pour moi ça va pas le faire ». Et on est repassés sur FIP.

Finalement acheté une montre GPS de running. J’avais toujours fait mon snob en disant que ce truc connecté était un gadget contraire à mon éthique minimaliste, qu’il vaut mieux courir en étant à l’écoute de son corps que le nez sur sa montre, et que ma montre à aiguilles me suffisait bien pour donner l’heure et le temps passé à courir. Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis paraît-il.
Et puis, le modèle Garmin de base, et sur Leboncoin, ça reste quand même une forme de minimalisme.
Je dirais même plus : une forme minimale, de minimalisme.

À l’évidence, le runner du dimanche matin sur la butte Montmartre n’est pas représentatif du runner moyen du dimanche matin sur le plat. Plus jeune, plus vite, plus fort.
Et puis le mec en sandales avec sa casquette Décathlon, l’exception qui confirme la règle.
« Suite à quelques retours de mes clients, il semblerait qu’il y ait des vols dans les boites aux lettres. Je vous remercie de bien vouloir surveiller et éviter de laisser l’enveloppe trop longtemps dans votre boite aux lettres. » m’écrit Ayumi.
Première vraie sortie running avec les sandales. Rues, parc Martin Luther King. Le bonheur de sauter par-dessus les flaques d’eau au parc, comme un gosse. Enfin non, un gosse, ça sauterait plutôt dedans.
Compte Facebook supprimé, alea jacta est.