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Les Pensées - Janvier 2025
Publié le 29 janvier
Pensées au jour le jour, sans photos (ou presque)
Les oreillettes Bluetooth avec réduction de bruit, ça rend les voyages dans la ligne 13 bondée un peu moins pénibles, mais quand tu te trompes de rame, et que tu n’entends pas les avertissements "ce train va à Genevilliers" (au lieu de Saint-Denis) ben tu te retrouve comme un con à Brochant, ce qui ne t’était pas arrivé depuis tes balbutiements dans le métro parisien.
Passé chez Darty, je voulais des oreillettes bluetooth pour courir en salle de sport, le bruit des autres tapis est gênant et sans musique on s’ennuie davantage qu’en extérieur. Et un casque tient trop chaud. Effaré par le temple du blister, du made in China, de l’obsolescence programmée, du fonctionne-sur-batterie et du tout-ça-finira-à-la-poubelle. Et ressorti avec mes oreillettes, la queue entre les pattes.
Le pire, c’est qu’elle sont vachement bien.
Tout content d’arriver à l’heure pour la répétion générale puis concert à l’église ND des Batignolles. Sauf que le rendez-vous c’était à l’église ND de Clignancourt. 25’ de marche sous la pluie, avec le basson et le pupitre sur le dos, et raté le filage.
Le bassoniste distrait, c’est le gars qui part à la répétition avec son chausse-pied à la main, et s’en aperçoit un étage plus bas.
Le runner qui n’est plus à un paradoxe près, c’est le gars qui court en petites sandales minimalistes, sur un tapis à 5000 balles bourré d’informatique.
L’avantage de la course à pied en salle de fitenesse sur la vraie course dans la vraie vie, c’est que si le compteur du gars sur le tapis d’à côté affiche 20 km/h, et le tien seulement 10, il n’arrive même pas à te mettre dix centimètres dans la vue, au bout de 20 minutes au coude à coude (donc, c’est juste de la frime).
Une maman au téléphone avec la directrice de l’école :
— Voilà, je suis ennuyée, N. (sa fille de 4-5 ans, ndlr) nous a rapporté à la maison le mot "vulve", et elle dit que c’est maître Jacques qui le lui a appris, mais elle ne sait pas expliquer pourquoi.
— C’est bien possible, ça devait être dans un contexte et je ne le connais pas, mais c’est bien comme ça que ça s’appelle, non ? On désigne les parties du corps par leur nom, il n’allait pas leur dire "la zézette" ou "la nénette" !
— Oui, mais quand même, c’est pas tellement du vocabulaire pour les enfants."
Du coup, aujourd’hui, ils sont repartis avec "maxillaire", "diaphragme", "tectonique des plaques". Pour l’injection trans lunaire, stay tuned.
Non mais quoi, putain de bordel de merde.
Tu connais ce moment où, pour ta première fois dans une salle de fitnesse, tu as mis un téchire du marathon de La Rochelle (cadeau de Fifille, qui y était kiné bénévole, moi je ne l’ai jamais couru) pour montrer que t’es pas un bleu-bite, et que tu es le seul à courir sur une machine dans toute la salle.
La présomption d’innocence, en maternelle, c’est quand tu retrouves sur ton bureau, après une séance de sport pendant laquelle tu l’avais retiré, la manche de ton pull tailladée aux ciseaux (les ciseaux adulte, qui coupent bien, qui étaient justement sur le bureau).
Qu’il y a 99,75% de chance pour que le responsable soit le petit X. à qui tu venais de confisquer un jouet, pour le mettre sur le bureau, mais hors de sa portée.
Que ledit X. a un CV long comme le catalogue de Leporello, de dégradations et gestes irréfléchis comme couper (aux ciseaux) les câbles des casques du coin écoute ("ah, pardon, j’ai pas fait exprès") ou shooter dans le lourd bloque-portes pour l’envoyer dans la cage d’escalier où une collègue a manqué de peu le recevoir sur la tête ("ah, pardon, j’ai pas fait exprès" - depuis le bidule est attaché à la porte).
Qu’il se tortille sur sa chaise et fait tout pour détourner la conversation quand on évoque le problème en groupe sans le nommer ("quand on a chaud, il faut boire de l’eau").
Mais qu’il est également connu pour être menteur comme un arracheur de dents, qu’il te regarde dans les yeux en jurant que "jamais je ne ferais ça à quelqu’un, j’avais décidé de ne plus rien couper avec les ciseaux", que personne n’a rien vu. Et que donc, 0,25% de probabilité que ce soit quelqu’un d’autre.
Et qu’il est, quand il te regarde comme ça, craquant ’"et si, malgré tout, c’était pas lui ?".
Relaxe faute de preuve.
13h30 : cet après-midi, pas de blague, je vais courir après le taf.
17h : il fait trop froid, presque nuit, c’est plein de bagnoles et je préfère courir le matin : je vais faire plutôt une séance de yoga sur le tapis.
17h 10 : une petite pomme avant le yoga, ça ne compte pas. Et puis un peu de Facebouque.
17h15 : finalement un bon goûter, avec des bonnes tartines beurrées et un carré de chocolat, c’est le meilleur moment de la journée.
Au train où va la popularité de Violette Dorange sur Facebook, bientôt on ne devra plus parler des Demoiselles de Rochefort, mais des Trois.
Petit plaisir (nouveau) du matin : courir en rond sur une piste d’athlétisme. Quand je pense à tous les efforts qu’on faisait pour y échapper, au collège et au lycée.
Enfin, bah, je détestais aussi bien le café, à l’époque.
Paradoxe : passer du temps à numériser les archives familiales argentiques, alors qu’on n’a pas été fichu de garder 99,9 % des images réalisées avec un appareil numérique depuis qu’il en est entré un dans la maison dans les années 2000 (ça n’invalide pas l’outil, mais illustre plutôt la négligence et inadaptation du bonhomme).
The 2025 parisian way of running, ©Jack Good : trottoir encombré, trotting en slalomant entre les mémés, les gnares et les crottes de chien. Trottoir libre, à donf jusqu’au carrefour suivant. Les 7 étages de l’immeuble en récupe, et un bon café en rentrant.
De la modération en toutes choses : je pense que je vais faire le Dry Juanary, sauf le vendredi soir.