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Saga des jouets - 4
Contax RTS II
Publié le 21 octobre 2023
Geekeries argentiques inside, réservé aux amateurs.
Le Contax 139Q offert par un ami m’avait conquis. Mais quand il a rendu l’âme, plutôt que d’en reprendre un autre, j’ai voulu essayer le RTS II, boîtier professionnel de Contax (dans les années 80).
Honnêtement je pense que la plupart des professionnels de la profession travaillaient plutôt avec des appareils et optiques Canon ou Nikon, qu’avec les boîtiers Contax et leurs optiques Carl Zeiss. D’abord parce les deux premiers avaient une antériorité sur le marché des boîtiers reflex professionnels, sur Yashica/Kyocera qui fabriquait les Contax. Ensuite parce qu’ils avaient des optiques ayant un rapport qualité-prix plus favorable, quand pour s’équiper du grand-angle au téléobjectif en Zeiss, il fallait, comme disait Chenz, « Un oncle à héritage. Mort ». [1]
N’empêche, aujourd’hui un RTS II ne coûte plus grand chose ; et il suffit de le prendre en mains pour se rendre compte que ce n’était pas un appareil de premier communiant : c’est un boîtier lourd pour sa taille, admirablement bien dessiné (merci Porsche), et tout aussi admirablement réalisé. Les optiques Zeiss sont toujours chères, mais superlatives. Et les optiques Yashica sont une bonne alternative pour les focales moins utilisées, à un prix très inférieur (de toutes façons si la finalité c’est de scanner vos négatifs, toutes ces subtilités, c’est de la sodomie de diptères).
Le revers de cette conception tout métal, c’est le poids (et, comme pour tous les appareils de quarante ans et plus, la difficulté, ou l’impossibilité de réparation en cas de panne). Et au final, avec les mêmes optiques Zeiss, on obtiendra les mêmes photos avec un 139Q plus compact et léger, ou un modeste Yashica FX-D à 50€.
N’empêche : qu’il est classieux ce RTS.
[1] Pareil avec Leica : quand on parle du Leica, c’est le plus souvent le Leica M, à télémètre, que l’on utilise généralement avec une seule, ou deux optiques. La gamme R (comme reflex) de Leica ne s’est pas imposée quantitativement auprès des professionnels ni des amateurs, pour les mêmes raisons : excellente qualité, mais optiques trop chères.