Neige d’avril

Je revenais de la répétition d’orchestre. D’habitude il fait nuit mais là en fait j’étais venu pour des prunes : je n’avais pas vu le mail du chef annonçant que ce soir-là il ne ferait travailler que les cordes (les anonymes de l’orchestre, la piétaille, quoi, qui ont besoin de travailler davantage que les instrumentistes à vent, qui eux sont assez bons pour jouer à vue, et que c’est bien tout de suite — surtout les bassonistes, tout le monde sait cela).

Donc rentré à la maison dès 19h30 avec le basson sur le dos. Rue du Mont-Cenis l’arbre était en train de perdre ses fleurs blanches, il y en avait partout sur le trottoir comme s’il avait neigé, ou plutôt comme après une averse de grêle. C’était joli.

(J’explique tout ça pour pas qu’on croie que les points blancs c’est juste des pétouilles sur la photo).