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London Spelling

Publié le 17 mars 2019

Des années qu’on en parlait de ce voyage, parce que Londres est une sorte de ville de cœur pour la Plus belle fille du monde, et que c’est vite attrapé avec le train (quand le train de retour n’est pas annulé par la compagnie, et que c’est une galère pas possible pour échanger un billet fidélité à tarif réduit, entre les deux compagnies SNCF et Eurostar).

Moi j’y allais volontiers mais pas plus enthousiaste que ça non plus, je n’ai pas trop l’âme d’un voyageur et à tout prendre plus attiré par l’air pur et les grands espaces que par encore une capitale, déjà qu’on y passe le plus clair de l’année à la ville ; et à la limite ça ne m’aurait pas dérangé de rester quelques jours à la maison faire de la musique.

Et puis j’avais un imaginaire londonien qui datait un peu : Sherlock Holmes bien sûr, Jack l’Éventreur, Le Peuple de l’Abîme de Jack London, Blake et Mortimer ; plus le fait qu’un bon copain asthmatique y avait passé 15 jours en réanimation à cause du smogg.

Mais Londres c’est pas que ça, et la PBFM s’était occupé de tout, ou presque. Le dilemme principal pour moi, comme à chaque voyage ou départ en vacances, c’était le choix de l’instrument de musique et/ou de l’appareil photo à emporter.

Là il n’était pas question d’emmener un instrument, et pour l’appareil, j’avais emprunté celui de mon fils, qui s’ennuyait dans mon placard (l’appareil, pas le fils).

Pour une fois, un appareil moderne, moi qui n’utilise que des argentiques semi-automatiques où on règle tout à la main en prenant son temps. Pensez donc si ça change : 5 images/seconde, mesure matricielle et automatisme de l’exposition, viseur utilisable avec des lunettes, et même, même, l’autofocus. Incroyable.

Un appareil plutôt conçu pour les champs de bataille, les stades et l’Amazonie ou les zones polaires que les balades tranquilles au bord de la Tamise. Mais bon.

Quand même, le fleuron de la gamme professionnelle Nikon, le top du top, please welcome on stage Ladies and Gentlemen, THE INDOMITABLE NIKON F4 !

Bon, OK, le top du top... pour l’époque de sa sortie en 1988. Mais trente ans après, devenu un vintage, mais pas pour autant un appareil obsolète. Et me suis régalé à utiliser ce gros galet doux et lisse, lourd, mais aussi rapide à porter à l’œil et déclencher d’une main, qu’un compact. La Range Rover des argentiques, un peu.

De Londres, en quatre jours, on n’aura vu que ce que l’on peut voir en quatre jours sans programme défini, en suivant le bout de son nez. Mais c’était déjà bien.

Ah oui, au fait le titre du billet, c’est parce qu’en scannant les négatifs j’écoutais London Grammar, de la musique qu’elle est bien quand on veut pouvoir se concentrer sur autre chose sans que ça prenne la tête. Alors London Spelling, voilà, quoi, c’est un jeu de mots rigolo, ha, ha. Non ? Bon tant pis.

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