Sainte Foy de Conques

J’aime l’église de Conques. J’aime toutes les églises romanes, en fait, alors que les cathédrales m’impressionnent plus qu’elles ne me touchent. Et puis Sainte Foy, c’est un peu le superlatif de l’église romane ; plus modeste, et aussi plus secrète, la petite église de Sainte Engrâce en pays Basque, étant mon autre édifice de prédilection :

Déjà quand on habitait dans le coin ça fait pas mal d’années maintenant, c’était un plaisir d’y venir rêvasser de temps en temps, et visite rituelle obligée quand on recevait famille et amis (maintenant c’est l’Hermione, dont franchement on se lasse plus vite). Depuis qu’il y a les vitraux de Soulages, c’est encore mieux, et on se demande que pouvait-il, que pourrait-il y avoir d’autre, que ces vitraux : harmonie totale, réussite incomparable.

Comme tout le monde je n’ai pas pu m’empêcher de faire quelques photos de l’intérieur mais en petit format à main levée, on n’attend pas vraiment de résultat tip-top : il faudrait pour ça le gros trépied, la chambre grand format monorail avec tous ses mouvements, prendre le temps, beaucoup de temps, et revenir, à des heures et des lumières différentes, encore et encore. Ce qu’on se promet de faire, évidemment, sachant que ce sera promesse non tenue. Ce jour-là c’était très gris dehors.

Mais malgré tout, même si on sait d’avance qu’elles seront médiocres, on aime bien, faire des photos dans les églises (privilège de l’amateur : pas d’obligation de résultat, que pour le plaisir, et en vieillissant, on revoit même sérieusement son niveau d’exigence à la baisse). Et puis, on a beau être accompagné par la plus belle fille du monde, devant une jolie randonneuse pensive et sa copine dont on ne verra pas le visage, difficile de résister à la tentation du déclencheur, même dans la pénombre au 1/8e ou 1/15e : après tout maintenant sans mes lunettes dans la vraie vie je vois flou, aussi.