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Des canyons aux étoiles

Arphidia, Printemps

Publié le 26 avril 2011

En février j’avais réalisé une série de photos du ravin d’Arphidia sous la neige.

Suite à cette série, je m’étais promis de revenir dans le canyon, et refaire les photos aux autres saisons. Cadrages identiques, tirages traités avec des virages différents : sélénium, monosulfure, or.

Voilà, pour le printemps c’est fait, du moins les photos. Trois jours dans mon cher bout du monde. Première matinée dans Arphidia. Le ravin est aussi beau au printemps que sous la neige. Ça grimpe toujours autant (toutes les photos sont faites dans la partie basse du canyon, plus resserrée, et à partir de la bifurque vers la Pierre Saint-Martin, ça devient à la fois bien plus raide, plus large, on est crevé, plus envie de faire des photos, sinon le tunnel de la Verna, 700 mètres plus haut que le départ).

J’ai quasiment fait trois fois le parcours : une première fois, parce que j’avais monté par erreur un magasin vide sur l’appareil, et donc, fait les quatre premières photos sans film... Plaisirs de l’argentique... Bon, c’est pas tout ça, ça prend un certain temps, avec le pied, de retrouver planche-contact en main, les cadrages de février. Redescente donc, et on refait les photos manquantes : une heure, mais rien ne presse.

Puis, arrivé à la bifurque, on se rend compte que pour trois ou quatre photos de la première série, on a dû passer à côté, sans reconnaître l’endroit. La végétation a changé. Les branches qui se détachaient bien sur la neige, se confondent dans la verdure environnante. On redescend donc une seconde fois, on remonte, on redescend, on remonte (parce que dans un sens et dans l’autre, le paysage forcément différent) jusqu’à retrouver. Heureusement la progression est infiniment plus facile que dans la neige, et le sentier toujours visible, ou du moins, discernable. Chants d’oiseaux, bourdonnements d’insectes. Tranquille.

Côte à côte, les compositions ne sont pas aussi précisément identiques que l’on aurait aimé, mais bon : il aurait fallu faire un vrai travail de géomètre, avec des piquets aux stations... Un peu lourd, juste pour des photos, et pas facile dans la neige. Une seule photo n’a pas pu être refaite, vraiment trop à contre-jour.

Voilà... Pas de grandes aventures. Une belle balade, dans ce pays de canyons obscurs et lumineux, au pied de ce désert d’altitude sous lequel coulent des rivières, et d’où l’on peut, juste en allongeant un peu le bras, toucher les étoiles...

Arphidia, hiver, printemps
2011

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