Accueil > Je me souviens > Scottish cabin
Scottish cabin
Publié le 10 janvier
Je me souviens de cette charmante cabane que l’on avait louée pour une semaine dans les Highlands, chaleureuse et qui sentait bon.
Trois jours avant notre départ, on l’avait retournée de fond en comble pour retrouver un porte-cartes contenant ma carte d’identité, permis de conduire et carte bancaire, que j’avais égarés ; sans succès. Et rebelote le lendemain. On en avait conclu qu’ils avaient dû tomber de la poche poitrine de ma veste, où je les rangeais habituellement, peut-être au bord du loch Ness ou sur un parking — sans doute en sortant le téléphone qui y avait aussi sa place. On avait refait le chemin et les arrêts avec le même résultat, et il avait fallu dare-dare faire les démarches au consulat d’Edinburgh (de l’autre côté de l’Écosse) pour que je puisse tout de même rentrer. Mais ça avait compliqué et tout juste en timing.
Les papiers, on les a retrouvés en faisant la lessive de retour à Paris (après avoir fait opposition, demande de renouvellement etc.) : dans la poche du pantalon de pluie de la Plus belle fille du monde. Il était accroché au porte-manteau dans l’entrée de la cabane, à côté de ma veste de randonnée. Même tissu, même couleur, même fermeture éclair, je les y avais placés croyant les mettre dans la poche de ma veste.
On était passés trois cents fois devant, comme dans la Lettre volée de Poe.