Viper
Publié le 22 décembre 2021
La compositrice et hautboïste Kathryn Potter est une amie Facebook de longue date avec qui les échanges vont au-delà des simples likes. Plutôt une correspondance régulière, sur la musique souvent, mais aussi des photos et vidéos de sa vie en lisière de forêt aux États Unis, avec des ours qui viennent folâtrer dans le jardin et sur la terrasse.
J’ai eu la chance de la rencontrer en 2020 lors d’une Master Class qu’elle donnait à Paris ; elle m’avait dit d’amener mon instrument mais j’avais plus l’intention d’écouter que de jouer. Et puis elle m’a gentiment invité à jouer aussi.
J’avais un peu préparé Viper, du recueil In Adoration of the Earth. C’était un certain stress mais aussi grande joie de jouer avec mes petits moyens cette pièce devant sa maman.
Ensuite j’ai bavardé avec un monsieur absolument charmant assis à côté de moi, qui n’était autre qu’Eliot le compagnon de Kathryn ; lui-même contrebassiste professionnel. Nous nous sommes revus le lendemain pour un concert, et l’impression de bienveillance chaleureuse qui se dégageait de lui était palpable.
On s’était promis de se revoir dans la semaine mais c’était le début de la crise du covid et ils avaient dû rentrer précipitamment.
Eliot est décédé brutalement cette année ; j’avais envie depuis longtemps d’enregistrer cette pièce pour lui. Elle est écrite pour hautbois, mais convient bien aussi, je trouve, au cor anglais (même si j’y suis encore plus maladroit qu’au hautbois).
Interprétation niveau amateur ça va de soi, sans montage, un soupçon de réverb ajouté, ronflements du chat en prime.
Au casque c’est mieux.
