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Saint-Jean-le-Froid

Publié le 9 juillet 2020

Je me souviens être monté à cette chapelle pour la première fois lors d’une randonnée de nuit sur le causse Comtal, avec les amis Maïté et Bernard et l’asso de randonneurs locale, pour voir le soleil se lever sur le vallon de Marcillac.

Partis de Mondalazac vers minuit, on avait traversé des villages endormis dont les murs de pierre étaient encore tièdes de la chaleur accumulée le jour, et entendu des chants d’oiseaux et d’insectes inconnus. Puis une pause vin chaud sur les trois ou quatre heures chez une dame de l’asso qui avait une maison extraordinaire loin de tout, avec un grand piano Érard (ou peut-être Gaveau ?) qui ne l’était pas moins. Tout le monde piquait un peu du nez en attendant l’heure de repartir.

Arrivée au petit matin à la chapelle, on a attendu que le jour se lève en trouvant le temps un peu long parce que le froid pinçait vraiment et qu’il faisait si bon la veille au soir, qu’on ne s’était pas assez couverts — surtout moi, qui n’avais pas prévu initialement, de participer à la rando. Enfin le soleil est apparu et on n’a pas regretté le déplacement, ni le froid.

Pour la photo je suis revenu plus tard et de jour avec compagne et enfant ; lui avais raconté tout ça évidemment, mais comme disait paraît-il Virginia Woolf, « toutes nos expériences sont incommunicables, et c’est tout ce qui cause la solitude ».

Chapelle Saint-Jean-le-Froid
Marcillac-Vallon, Aveyron, 1991