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Saga des jouets - 1

Hasselblad 500ELX

Publié le 6 juin 2023

Les musiciens et les photographes ont en commun cette tendance à s’attacher à leurs jouets souvent plus que de raison, et parfois aimer les instruments plus que la musique elle-même, ou les appareils plus que les images qu’ils permettent de faire.

Les deux catégories connaissent bien le GAS ou Gear Acquisition Syndrome (syndrome d’acquisition de matériel), qui fait que lorsqu’on est en panne d’inspiration, ou de talent, ou des deux, ou simplement en manque de quelque chose dans la vie, on se dit que ça ira mieux avec telle nouvelle basse, tel synthétiseur, ou tel appareil photo. Et que tant qu’à faire, là, maintenant, tout de suite.

Étant à la fois musicien et photographe (du simple fait que je pratique les deux, en dilettante) je suis donc doublement abonné au GAS, et ce depuis pas mal de temps.

Ce jour-là c’est pas que je m’ennuyais (l’avantage d’être paresseux, et rêveur, ça ne m’arrive jamais) mais je n’avais rien de plus urgent (de mon point de vue) à faire, que de photographier mes appareils photo sur le coin de la table, à la lumière de la fenêtre.

J’avais commencé par mon Hasselblad ELX. Celui-là même dont une douzaine d’exemplaires de la version précédente un peu modifiée, étaient allés sur la Lune (et s’y trouvent toujours, pour le moment). Celui-là n’avait pas quitté le studio de mon pote Pierre, photographe professionnel qui venait de prendre sa retraite — pas grosse —, et m’avait un peu attrapé par les sentiments pour que je le lui rachète.

Je n’en avais pas besoin, surtout avec un moteur lourd et bruyant, mais j’avais vendu mon premier Hasselblad stupidement des années plus tôt, il me manquait. Et les sentiments, ça me parle, surtout que je traversais moi-même une crise dans ce domaine à l’époque ; l’affaire avait été assez vite conclue.

Hasselblad 500-ELX, Tonnay-Charente 2022